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Viser haut.

Jonathan fait partie des joueurs les plus capés de l’histoire de l’équipe de France de rugby à 7. Il vise l’or à Tokyo en 2021 et à Paris en 2024.

Après une carrière de rugbyman à 15 avec le Racing Métro et les équipes de France junior, Jonathan fait le choix de l’équipe de France de rugby à 7 à 19 ans.

Au fil du temps, il apprend à désapprendre ses fondamentaux de rugbyman à 15 pour se façonner aux exigences du rugby à 7 : intensité, précision, résilience.

Avec près de 65 tournois de niveau international à son compteur, Jonathan est aujourd’hui un joueur cadre de l’équipe de France de rugby à 7. Avec celle-ci, il a connu le succès : une participation aux Jeux Olympiques, un double titre de champion d’Europe, des victoires historiques contre Fidjiens et Néo-Zélandais, mais aussi des doutes : une blessure au genou, une non-sélection lors d’une coupe du monde, un passage sur le banc…

Le dénominateur commun auquel Jonathan s’est rattaché pour traverser ces expériences reste inchangé : sa persévérance.

Le rugby, une école de la vie

Jonathan commence sa carrière de rugbyman à 15 à Montmorency (95) avant d'être repéré par le Racing Métro (92) et sélectionné pour participer aux sélections nationales jeunes. A 20 ans, il fait le choix de rejoindre l'équipe de France de rugby à 7. Avec celle-ci, il découvre l'Olympisme lors des J.O de Rio en 2016 et grandit au fil de ses réussites et déceptions. Son objectif est désormais l'or à Tokyo 2021 et Paris en 2024.

A travers cette timeline, découvrez l’histoire de Jonathan, de ses débuts à aujourd’hui.

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La rencontre.

C’est dans le club de l’OGEM, situé au nord-ouest de la région parisienne, que Jonathan chausse ses premières paires de crampons à 8 ans. Rapidement, il trouve un sport où exprimer son énergie et évoluer au sein d’un collectif. Avec celui-ci, il remporte des coupes à l’échelle du département et de la région. Plusieurs fois nommé capitaine des équipes jeunes, Jonathan inspire la confiance et le respect de ses coéquipiers en montrant l’exemple. La défense, le placage et le contact sont alors la marque de son jeu. Pas étonnant quand on sait que Sébastien Chabal a longtemps été son idole.

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La confirmation.

C’est à l’âge de 15 ans que Jonathan commence à faire de sa passion un métier. Alors qu’il évolue encore à l’OGEM, il est repéré par des recruteurs pour intégrer le sport-étude Lakanal, une structure régionale rassemblant les 30 meilleurs joueurs de leur génération, ainsi que l'équipe du Racing Métro 92. Lancé dans le haut niveau, Jonathan continue d’exceller et connait ses premières sélections nationales junior. Un premier match sous les couleurs bleu blanc rouge face au Japon. Devant sa famille, ses amis et son public, Jonathan connait sa première victoire internationale.

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La révélation.

A la suite de ses bonnes performances en rugby à 15, Jonathan intègre le pôle France à Marcoussis, une structure cette fois nationale rassemblant les 30 meilleurs joueurs de sa génération. Dans ce lieu, il continue d’affiner ses compétences tout en découvrant une nouvelle forme de rugby à laquelle il s’initie : le rugby à 7. Après quelques entrainements avec l’équipe de France de rugby à 7, dont le centre d’entrainement est également à Marcoussis, il est rapidement identifié par l’entraîneur comme un haut potentiel dans cette discipline. A 18 ans seulement, Jonathan est projeté dans le grand bain : un premier tournoi avec l’équipe de France de rugby à 7 à Wellington, NZ. Le premier d'une longue série.

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Le choix.

Alors qu'il alterne jusqu'à sa vingtième année entre le rugby à 15 au Racing Métro 92 et le rugby à 7 en équipe de France, vient le temps de trancher. S'engager avec son club de cœur pour les 3 années à venir ou tenter l'aventure du 7 avec les Jeux Olympiques en ligne de mire. Choisir, c'est renoncer… Il dit oui à l'objectif Olympique, signant ainsi un contrat de 2 ans avec l'équipe de France de rugby à 7. L'enthousiasme de Jonathan ne saurait toutefois cacher le défi qui l'attend : se façonner aux exigences du rugby à 7.

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L'évolution.

Sur un terrain de rugby à 7, Jonathan manque de repères. Un peu juste techniquement, limité sur sa vision de jeu pour sentir les bons coups, il doit apprendre à désapprendre certain de ses fondamentaux de rugbyman à 15 afin de devenir un vrai septiste. Aux côtés de ses coéquipiers, dont Manoël Dall'Igna, ex-joueur cadre de l'équipe, il fait ses armes. Les sessions de passes en supplément après l'entraînement rythment son quotidien et sont complétées par une analyse théorique du rugby sur tableau blanc avec David Courteix, l'actuel entraineur de l'équipe de France de rugby à 7 féminine. Jonathan est un cérébral, il intellectualise le jeu. Les repères qu'il construit sur le terrain ont autant d'importance que ceux qu'il conceptualise.

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L’explosion.

Jonathan s'aguerrit et se révèle au fil de ses rentrées sur le terrain. Tout d'abord en grappillant quelques minutes par match, comme lors de la coupe du monde de rugby à 7 en 2013. Avant de s'affirmer lors de matchs à plus fort enjeu. En 2016, il devient un des titulaires de l'équipe. Cette même année, il participe aux Jeux Olympiques de Rio, un moment qu'il décrit encore aujourd'hui comme l'un des plus mémorables de sa carrière. La fin du cycle Olympique Brésilien marque un nouveau départ : celui du Japonais. Les premières années de la route vers Tokyo 2021 sont synonymes d'enthousiasme pour un groupe en pleine reconstruction. Elles sont également synonymes de doutes pour Jonathan.

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La remise en question.

L'arrivée d'un nouveau management à la tête de l'équipe entraine l'évolution de la stratégie de jeu. Jusqu'à présent reconnu pour ses qualités défensives et aériennes, Jonathan doit en faire plus sur le plan offensif pour coller aux attentes. Il doit évoluer pour rester dans le coup. Une tâche rendue d'autant plus complexe qu'elle coïncide avec une blessure significative au genou. Dans le sport de haut niveau, la contre performance durable se traduit souvent par un ultimatum : rebondir ou quitter le navire. Un entre-deux n'est pas envisageable. Jonathan joue alors sa dernière cartouche, il n'a plus qu'un an entre 2018 et 2019 pour prouver, se prouver.

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La reconstruction.

Jonathan questionne sa vision du sport de haut niveau, ses méthodes d'entraînement, sa préparation mentale. Sont-elles en phase avec son objectif d'être parmi les meilleurs joueurs du monde à son poste ? Jonathan entreprend un changement. Avec l'aide d'un préparateur mental, Jonathan définit les piliers de sa performance avant chaque temps sportif : vivacité, confiance et joie. Avec l'aide d'un coach d'entreprise, Jonathan apprend à s'apporter des signes de reconnaissance, se féliciter et grandir de ses succès, pas seulement de ses échecs. Jonathan fait également évoluer sa vision de l'équipe. Partager 100% de son savoir aux autres joueurs de l'équipe, concurrents ou non, devient un réflexe. "Comment l'autre va-t-il transformer le savoir que je lui transmets ? Comment cela va-t-il me nourrir en retour ?". Voir sa réalité autrement, dans les actions des autres.

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L’épanouissement.

A l'issue de l'année 2019, Jonathan est reconduit pour 2 ans supplémentaires. Il retrouve le chemin de la performance et se dote d'un socle de confiance solide. Une chape, sur laquelle Jonathan va continuer de bâtir sa performance sportive jusqu'au Jeux Olympiques de Tokyo 2021 et de Paris en 2024. Un terreau, dans lequel il se développe également en tant que consultant au sein de l'entreprise de conseil Ippon Technologies.